Bouquet
philosophique : Est-ce
juste d'affirmer que l'essentiel de votre épiscopat
a été de renouer avec la Révélation biblique ?
Jean Charles
Thomas : Le
jour de 1972 où j’ai été ordonné évêque,
je fus comme envahi par la décision de consacrer le reste
de mon existence à faire connaître la Bonne Nouvelle contenue
dans les livres bibliques. Pendant que 27 évêques tenaient
leurs mains au-dessus de ma tête, deux prêtres amis laissaient
peser sur mes épaules une grande bible ouverte. J’en éprouvai
le poids durant la longue prière qui m’envoyait en mission.
Je m’en souviens fort bien, j’ai alors promis intérieurement
au Seigneur d’accorder priorité à sa Parole, et
dans mes prédications ou écrits, et dans les impulsions
que je donnerais en exerçant mes responsabilités d’évêque,
et dans mes prises de position au fil des événements.
Cette considération pour la
révélation biblique
avait commencé 22 ans plus tôt. J’étais alors
au séminaire, je venais d’avoir 20 ans et j’avais
reçu l’intime conviction qu’il me fallait devenir
prêtre selon les paroles du Christ et des apôtres contenues
dans le Nouveau Testament. Il ne me restait donc plus qu’à faire
grandir jour après
jour cette fidélité à ce que je ressentais au
plus profond de moi-même. Je m’y suis donc employé,
avec plus ou moins d’efficacité, mais toujours avec grand
bonheur intérieur. Ce fut ma lumière dans les jours ordinaires
comme aux heures les plus difficiles.
Bouquet
philosophique : A
quel moment de votre vie sacerdotale avez-vous ressenti la nécessité de
réhabiliter la Bible en France en facilitant sa lecture par une
version commentée ?
Jean Charles
Thomas : Pendant
des années, je n’ai aucunement envisagé de
faire œuvre directement biblique. Je n’avais d’ailleurs
pas suivi de formation universitaire dans la spécialité biblique.
J’ai donc travaillé pour mon compte en approfondissant
l’enracinement biblique de tout ce que je devais prêcher
ou écrire. Mes livres de référence étaient
on ne peut plus variés, allant des auteurs reconnus à d’autres
radicalement différents : l’univers des exégètes
ne cessait d’évoluer ou de proposer de nouvelles méthodes
pour comprendre les textes. En préfaçant Le
Christ hébreu de Claude Tresmontant, je me fis alors de solides
ennemis.
C’est en voyant l’immense foule rassemblée pour
les JMJ de Paris en 1997, cette foule de jeunes (et d’adultes)
dont l’appétit de connaître la pensée chrétienne
s’avérait proportionnelle à son ignorance, que
j’ai cette fois perçu un appel à faire connaître
et comprendre la Bible. Celle-ci me semblait tellement réservée à des
spécialistes ou à des personnes s’imposant de suivre
une longue formation pour la lire de façon profitable.
Il fallait à l’évidence inventer du neuf, une
pédagogie adaptée à des débutants bien
disposés. Le Concile Vatican II, en 1965, avait invité les
catholiques à lire personnellement la Bible. La TOB (Traduction Œcuménique
de la Bible) avait mobilisé 115 spécialistes reconnus
qui unirent admirablement leur savoir pour aboutir à cette publication
historique en 1988. Mais, là aussi, les débutants de
bonne volonté se décourageaient devant l’ampleur
du travail à fournir pour entrer dans ce monument de grande
qualité.
Je retournais ces idées en rentrant de Paris à Versailles
en cette fin d’août 1997. Presque machinalement, je me mis à écrire
en arrivant dans mon bureau. Et des idées du genre : « Si on
faisait ceci », « Il faudrait oser cela » m’amenèrent à rédiger
une longue lettre exposant le concept de ce que j’appelais alors Une
Première Bible. Je l’envoyai le 17 septembre à quatre évêques
en responsabilité nationale et à un pasteur protestant
que je connaissais depuis les années 1960 et que j’avais
retrouvé en Yvelines. Cette lettre rédigée et expédiée,
je me sentis l’âme en paix. Mais je gardais l’impression
d’avoir lancé une bouteille à la mer, une bouteille
que personne ne retrouverait peut-être.
Bouquet
philosophique : Comment
ce rêve est-il devenu réalité ?
Jean Charles
Thomas : Les réponses de mes frères évêques
furent du genre : « Pourquoi pas ? », « Qui
sait ? », « Mais
c’est une entreprise énorme et nous ne sommes pas équipés
pour la faire aboutir. » La réponse du pasteur ami fut
nettement plus positive. Il travaillait lui-même à la
rédaction de la Nouvelle Bible Segond qui sortit
en 2002 et dont il fut l’un des grands artisans : il s’agit
de Jean Claude Dubs. L’Alliance Biblique Française nourrissait
des perspectives qui la conduisirent à adhérer au concept
que j’avais exposé. Travaillant avec la Société Biblique
Canadienne, elle leur en parla. Et, dès le mois de décembre
1997, nous avions déjà tenu plusieurs rencontres pour
affiner le projet, confirmer son genre spécifique dans la
gamme des publications bibliques existantes ou en projet.
Après quelques essais rédactionnels portant sur quatre
textes fort différents (la prise de Jéricho selon le
livre de Josué, le début du prophète Isaïe,
l’entretien de Jésus avec la femme de Samarie, et les
chapitres 3 et 4 de la lettre de Paul aux Galates), nous avons rédigé un « cahier
des charges » exposant les principes selon lesquels tous les
collaborateurs accepteraient de travailler.
D’abord, une première rédaction des commentaires
par deux personnes se critiquant et se complétant librement.
Nous voulions éviter les susceptibilités entre spécialistes.
Puis la relecture de chaque commentaire par trois exégètes :
un protestant, un évangélique, un catholique. Et, pour
aboutir à la rédaction finale, une révision
de tous les commentaires par un comité éditorial de
sept personnes en France. Même travail au Canada. Examen final
par les évêques du Canada pour obtenir leur visa, appelé imprimatur.
Il fallut ensuite répartir les travaux selon
les livres bibliques, demander l’accord des rédacteurs
et relecteurs, préciser
quelques règles de communication des textes par internet,
donner des délais. Primitivement, nous pensions que trois
années suffiraient : il en fallut sept ! La secrétaire
centralisant les opérations, mettant les textes en forme,
rappelant les délais, facilitant les bonnes relations entre
rédacteurs et relecteurs, assura un travail considérable,
diplomatique en certains cas, d’apprivoisement parfois entre
collaborateurs. Elle mérite bien une mention particulière,
notre Francine Leclerc.
Pour tous les collaborateurs, plusieurs principes à mettre
impérativement en œuvre : adopter un style courant,
rédiger des phrases courtes, aller à l’essentiel,
donner priorité au sens du texte biblique, suggérer
discrètement au lecteur des applications possibles, tenir
compte de la variété des lecteurs (croyants ou personnes
en recherche, chrétiens ou non, appartenant ou non à des
communautés ou églises chrétiennes). Mission
impossible ? Presque ! Mais, au fil des années,
grâce aux échanges entre tous et à la bonne volonté de
chacun, fondée sur le désir dominant de mettre la Parole
de Dieu à la portée du plus grand nombre possible d’hommes
et de femmes, les quatre mille commentaires furent prêts pour
l’impression. La mise en page que nous voulions depuis le début
(commentaires en colonnes verticales, sur l’extérieur
de chaque page, en couleur et en caractères autres que ceux
du texte biblique occupant le centre de la bible ouverte) fut superbement
réalisée : un pur bonheur d’ouvrir cette
bible qui donne d’emblée une impression de clarté,
de lisibilité, d’accessibilité au texte et à ce
qu’il veut dire.
Mais le prix ? Car tout ce travail représentait
un coût.
Un certain nombre de personnes généreuses mirent la main à la
poche pour tenir le pari : vendre un très beau livre, de
1800 pages, en deux couleurs, avec cartes géographiques, chronologie
et glossaire de 160 mots, sous une solide reliure, au prix de 29,50 €.
Pour permettre à beaucoup d’acheter ou d’offrir
la Bible, certains collaborateurs ont travaillé bénévolement,
l’éditeur, logique avec sa mission d’évangélisation,
a réduit ses marges, des donateurs et mécènes
ont répondu aux appels afin que cette Bible
Expliquée soit
mise à la disposition du grand public pour un prix très
inférieur à son prix de vente normal (environ 50 €).
Sortie en septembre 2004, La Bible Expliquée a
déjà connu un second tirage. Nous envisageons une édition
revue et améliorée pour l’année 2007.
Bouquet
philosophique : Une collaboration
aussi étendue autour de la Parole peut-elle être qualifiée
d’événement œcuménique rare ?
Jean Charles
Thomas : Certainement. Rare en raison du nombre
de collaborateurs, canadiens et français (80), de son ambiance œcuménique.
Rare en pensant au public visé : des personnes en recherche
de sens ou des croyants cherchant à mieux motiver leur existence
chrétienne. Toutefois, la TOB fut un événement
plus notable, avec ses 115 collaborateurs, et surtout par la collaboration œcuménique
portant à la fois sur la traduction et la rédaction
des notes. C’était une grande première, rendue
possible par un texte capital voté par tous les évêques
du monde en 1965 lors du Concile Vatican II.
Nous avons modestement adopté la traduction « en français
courant » qui venait d’être révisée
avec l’imprimatur des évêques de France.
Notre apport spécifique concerne tous les commentaires et une
bonne partie du glossaire. La collaboration intercontinentale entre
français et canadiens, presque à part égale, sans
oublier plusieurs belges et africains, mérite une mention particulière,
tout comme le double imprimatur des évêques de France
et du Canada. Je ne connais pas d’autre exemple pour une bible
de large diffusion.
Bouquet
philosophique : Pouvez-vous
nous préciser l’intérêt
et la richesse de La Bible expliquée ?
Jean Charles
Thomas : Cette Bible Expliquée répond à l’attente
de tous ceux et celles qui désirent connaître les textes
bibliques, en comprendre le sens, en tirer un art de vivre, une interpellation
sur leurs valeurs d’existence, ou qui veulent approfondir leur
spiritualité et leur foi chrétienne. Les commentaires
sont parfaitement compréhensibles. Situés marginalement à la
hauteur du texte biblique auquel ils correspondent, ils facilitent
grandement la lecture horizontale, celle que nous pratiquons habituellement,
alors que les notes imprimées en bas de page ou en fin de
livre brouillent souvent la lecture.
Avec cette bible, la lecture individuelle et
la méditation sont
mises à la portée de tous. Peuvent également travailler à partir
de cette bible des groupes de lecture biblique, de formation catéchétique,
ou d’animation liturgique. Chacun peut y découvrir les idées
essentielles pour entrer dans la bibliothèque biblique, se faire
une idée personnelle de ce monument spirituel de l’humanité,
préparer un temps de prière communautaire ou un bref commentaire
pour l’assemblée dominicale. Grâce à La Bible
Expliquée, le lecteur se saisit du texte biblique et peut
l’assimiler, au lieu de rester totalement dépendant d’un
maître lui enseignant le sens à donner à la Bible.
Le lecteur peut devenir majeur, et approfondir avec d’autres lecteurs
devenus eux aussi majeurs. La Bible Expliquée permet à ceux
et celles qui n’ont pas le temps de suivre des formations de franchir
un nouveau seuil dans l’accès à la Bible.
Bouquet
philosophique : Avec le
pasteur Christian Bonnet, secrétaire
général
de l'Alliance Biblique Française, vous venez de terminer un
ensemble de conférences publiques pour présenter et
dédicacer cette nouvelle bible. Les réactions ont-elles été favorables ?
Jean Charles
Thomas : Oui, partout. Et, si nous en
avions le temps, nous pourrions multiplier de telles conférences. Mais beaucoup de chrétiens formés nous semblent
capables d’en
faire autant, par exemple à l’occasion d’expositions
bibliques, de semaines de la Bible, de rentrée catéchétique
ou d’entrée en catéchuménat.
Bouquet
philosophique : Comment expliquer
ce succès ? La relation de défiance qui s’est instituée
au fil des siècles entre les Français et le Livre
est-elle en train de disparaître progressivement ?
Jean Charles
Thomas : Elle bouge, elle diminue,
sans disparaître
pour autant. Elle évolue parce que des gens de grande culture
publient des livres sur la Bible, sur l’art chrétien,
sur les monuments faisant allusion à l’histoire biblique,
sur les villes et les littératures antiques. Le tourisme
apporte sa contribution à cet apprivoisement. On peut se
dire non croyant, agnostique et oser feuilleter sinon lire la Bible,
visiter des sites parcourus par le Christ ou l’apôtre
Paul. Certains pédagogues, même non chrétiens
et se présentant comme tels, n’hésitent plus à proposer
l’étude de certains textes bibliques dans les programmes
officiels. On commence à penser que la lecture de la Bible
ne constitue pas un manquement grave au principe de laïcité à la
française. Des comparaisons s’amorcent aussi entre
des musulmans remplis de considération pour le Coran, des
adultes découvrant l’enseignement de Bouddha, et des
personnes de culture chrétienne ignorant cependant étrangement
ce que dit la Bible. Oui, l’horizon culturel et religieux
bouge.
Bouquet
philosophique : Dans notre société à la dérive,
la Bible peut-elle être une bouée de sauvetage,
notamment pour les jeunes ?
Jean Charles
Thomas : Certainement, car elle parle des questions qui préoccupent
les jeunes : l’amour, la vie en couple, selon Dieu ou
non, l’ouverture progressive au monde entier, la prise de conscience
de ses racines personnelles. Elle décrit les aléas
des relations entre nations, les comportements de responsables de
peuples, les corruptions et malhonnêtetés courantes,
les lâchetés des petits et des grands personnages, les
jalousies, répudiations, et les réconciliations, les
guerres et le besoin de paix lorsque les conflits s’éternisent.
La Bible ne cache pas les
faiblesses de l’être humain :
ce n’est pas une histoire de saints. Mais elle propose à des
gens ordinaires une sagesse de vie, la vitalité intérieure
de l’âme, la générosité dans les relations,
l’espérance de sortir des pires ornières dans lesquelles
on a pu s’embourber. La Bible n’a rien de conventionnel. Elle
décoiffe. On y trouve des styles fort différents. C’est
une bibliothèque qu’on peut savourer à petite dose
ou dévorer sans modération, lire et relire tout au long
de la vie en y découvrant toujours de nouvelles richesses.
Bouquet
philosophique : Vous n’avez pas fini de nous surprendre, à 75
ans, vous êtes webmaster débutant et le site internet
personnel que vous venez de créer fourmille d’informations
et de ressources bibliques. D’où vient cette passion
récente ?
Jean Charles
Thomas : J’ai toujours aimé les
techniques d’expression,
performantes, à prix abordable. Travailler chez soi sur ordinateur,
c’est bien adapté à mon âge. Dès
que j’ai compris qu’il n’était pas sorcier
de tenir un site, en mettant ainsi à la portée de beaucoup
des pensées que je crois utiles pour mieux vivre, et non pas
seulement pour se cultiver, se distraire ou acheter, je me suis lancé.
C’est plus souple que la publication de livres. Cela permet
une certaine interactivité, une mise à jour permanente.
Tenir un site, c’est ludique, détendant : on cherche
des images, on affine la présentation graphique, tout cela
au service des idées qu’on juge utiles.
Bouquet
philosophique : Quelles sont les visions de
votre site que vous avez intitulé « Soleil
et Vie » ?
Jean Charles
Thomas : Une conception de
l’existence qui a
du sens, dans un univers pénétré d’une
intelligence époustouflante où les techniques ne
cessent de progresser. Mais surtout quelques clartés au
bénéfice d’hommes et de femmes cherchant à aimer,
sans se laisser écraser par les problèmes réels,
tout en vivant avec générosité afin que d’autres
bénéficient au mieux de leur traversée de
la vie. Un peu de lumière et de soleil pour réchauffer
le quotidien. Le mot « vie » revêt pour moi plusieurs
significations : la vie qui palpite en nous, la durée
de l’existence terrestre, la Vie éternelle selon la
foi chrétienne, et tout simplement, le petit fleuve de
Vendée qui coule au pied de mon appartement, les deux dénommés « la
Vie ». Quant au soleil, je le vois se lever et ce m’est
un bonheur sans cesse renouvelé.
Bouquet
philosophique : Depuis 4 ans, en tant que retraité très actif,
vous avez donc retrouvé votre terroir vendéen et
ne manquez pas d’étonner les chrétiens de cette
région (et des autres) lorsque vous les incitez notamment à échanger
par la voie de l’internet avec « des personnes qui doutent
ou résolument incroyantes ». Pensez-vous que cet outil
moderne de communication puisse servir l’évangélisation ?
Jean Charles
Thomas : Oui, et cela sera
de plus en plus évident.
Avec l’internet, on peut communiquer sans passer obligatoirement
par des temps de déplacements et de réunions du soir.
On peut s’investir dans des débats, forums, etc.
Plus modestement, on peut participer à des sites prioritairement
destinés à des personnes qui se connaissent, qui
vivent en proximité et qui acceptent d’échanger
régulièrement sur des idées, des actions,
des recherches. L’internet sort alors de l’anonymat,
de l’individualisme. L’évangélisation
au plan local, la réflexion biblique, la prière même,
peuvent très bien faire communiquer des croyants en toute
simplicité. Et avec l’internet, on dépasse
facilement les rapports conventionnels et inégalitaires.
Chacun peut y être lui-même, apporter ses pensées
sans avoir l’impression d’être toujours celui
qui ne sait pas. Je trouve tonique ce genre de rapports.
Bouquet
philosophique : Dans une prière, vous avez dit : « Heureux ceux
qui vont à la rencontre de ceux dont l'Eglise est loin,
non-croyants, croyants d'autres traditions religieuses, pauvres
et étrangers, hommes et femmes d'autres cultures ».
Cette parole reflétant une grande ouverture d’esprit
suppose-t-elle que le « règne de Dieu déborde
les frontières de l’Eglise chrétienne » comme
le pense l’historien Jean Delumeau ?
Jean Charles
Thomas : C’est absolument évident.
Les textes bibliques ouvrent très large l’horizon.
Le lecteur y est invité à regarder au-delà de
son nombril, de sa famille, de son peuple, de son groupe d’amis
ou d’alliés, au-delà du présent. Il
apprend que son histoire progresse vers un monde nouveau, une terre
nouvelle, que ses proches rejoindront une foule immense de toutes
races, langues, cultures et nations. Il sait que Dieu finira par
entrer en relation avec tous et non pas seulement avec ceux qui
pensent à lui maintenant. Il croit qu’il n’y
a qu’un seul Dieu quel que soit le nom qu’on lui donne.
Et que l’existence de tous les humains sera finalement appréciée
et jugée par ce Dieu juste, intelligent, libre et généreux,
ennemi du mal et de la haine, capable de sauver du désespoir
ceux dont la vie aura été irrespirable.
Bouquet
philosophique : Que peut-on vous souhaiter ?
Jean Charles
Thomas : D’aller vers
la Vie en plein Soleil. |