« Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? » s’écriait Voltaire en son temps. Nous aussi – croyants ou non – qui nous heurtons quotidiennement à notre insupportable souffrance ou à celle des autres souvent combien plus insoutenable, inévitablement nous nous posons cette même question... qui, aujourd’hui encore, demeure sans réponse satisfaisante !
Certes, la plupart des souffrances sont consécutives aux mauvais choix de l’homme. Quelqu’un a dit que « 90 % des souffrances sont dues à l’homme » ! Cette affirmation semble tout à fait plausible. Dans la plupart des cas, c’est bien l’homme qui est à l’origine des souffrances, celles qu’il subit lui-même ou qu’il fait subir aux autres. Tous les médias ne cessent de relater régulièrement ces malheurs frappant fréquemment des innocents. Ainsi, par exemple, on ne peut imputer à Dieu de but en blanc la responsabilité des famines et des déséquilibres entre pays riches et pauvres. Ces injustices ne sont-elles pas plutôt dues à la cupidité et l’égoïsme de certains grands décideurs de ce monde qui, tout simplement, ne désirent pas redistribuer les richesses de façon équitable ! Il serait vraiment trop long de signaler toutes les formes du mal inhérentes aux mauvais choix des hommes. Qui n’a pas été révolté en les constatant – trop souvent – autour de lui ?
Bref, comment concilier le mal avec la bonté de Dieu ? Que de penseurs et théologiens ont essayé – en vain – d'appréhender ce problème du mal et de son expression, la souffrance pour finalement admettre son incompréhensibilité ! Si la Bible, elle non plus, n'entend pas expliquer le mal – et encore moins le justifier – elle nous aide par contre à mieux connaître Dieu. Ainsi, le livre de Job nous dépeint un Dieu qui n'abandonne pas l'homme cruellement éprouvé même si les voies de sa justice demeurent impénétrables. L'Ecriture nous révèle aussi un Dieu bon et juste manifestant pourtant quelquefois vis-à-vis de ses créatures un silence déconcertant... ou une colère implacable ! Mais, fondamentalement, la révélation biblique nous montre surtout un Dieu d'amour pour qui le combat de l'homme contre le mal est aussi le sien, car étant en fait le premier touché par ce scandale.
En réalité, l'amour de Dieu ne se limite pas à la liberté de
choix qu’il
donne à tous les hommes, liberté de choisir entre
le bien et le mal, liberté de marcher avec lui ou de lui
désobéir... Sachant par avance que ceux-ci
en feraient un triste usage les empêchant d’accéder à la
vie éternelle, Dieu a conçu – avant même la fondation
du monde – un plan de rachat de l’humanité ! La Bible
nous raconte tout simplement l’histoire de cette rédemption
de l’homme perdu par un Dieu Sauveur. Mystère insondable
que l’apôtre Jean résume admirablement bien dans son évangile
au troisième chapitre, verset 16 où nous pouvons
lire que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a
donné son
Fils, son unique, pour que tous ceux qui mettent leur confiance
en lui échappent à la perdition et qu’ils aient
la vie éternelle ».
Quel message rassurant et réconfortant
de la part d’un Dieu aimant ses créatures jusqu’à sacrifier
son Fils unique pour nous arracher aux griffes de l’adversaire
et nous accorder la vie éternelle en sa présence ! Ainsi, il a permis que son propre Fils descende jusqu’à nous
et même jusqu’à la tombe. Sa mort sur la croix,
bien qu’étant innocent, a été transformée
en victoire éclatante sur le mal. Sa résurrection
est pour nous un gage de notre propre résurrection et de
la vie éternelle.
A ce propos, le pasteur suisse Roland de Pury a pu affirmer que « devant la
souffrance du monde, Dieu ne reste pas les bras croisés,
mais les bras en croix » !
Malgré les multiples expressions du mal affectant de plus en plus notre monde, celui qui a décidé de
suivre Jésus-Christ – quel que soit son état et quoi qu’il
arrive – pourra trouver un sens à sa vie, une réponse juste à toutes ses questions existentielles et du courage dans l'épreuve.
Non, Dieu n’est
pas insensible au mal sévissant sur la terre, « au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu'aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance » (2 Pierre 3.9). Non, Dieu n'est pas indifférent à nos épreuves, mais parfois
il nous demande d’être patients à notre tour... afin que sa réponse
soit encore plus éclatante. Dans notre triste condition humaine, quoi de plus simple que de saisir
la main de Jésus-Christ, cette seule et unique « bouée
de sauvetage », afin d’arriver en bon port à la nouvelle
terre !
A ce moment enfin, Dieu habitera avec les hommes, « essuiera
toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus, il n’y aura
plus ni deuil, ni cri, ni douleur » (Apocalypse 21.4). En attendant
ce jour merveilleux où la souffrance aura disparu à jamais, il nous faut mener le bon combat de la foi. |