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Du paradis perdu au paradis retrouvé !
 
 

« Tous les hommes recherchent d'être heureux ; cela est sans exception. Quelques différents moyens qu'ils y emploient, ils tendent tous à ce but (1) » (Pascal).

 
 

De tout temps, l'homme a essayé de créer son paradis sur terre en se dépensant sans compter. La recherche du bonheur a toujours été le but de son existence comme si, dans son inconscient, sommeillait encore un vague souvenir du jardin d'Eden où tout était parfait et harmonieux. Hélas, on sait que cet état de bonheur et de perfection ne fut que de courte durée à cause du mauvais choix de nos premiers parents auxquels Dieu avait donné la liberté de douter de l'amour de leur Créateur et de se séparer de Lui.

Aussi, la chute de l'homme et sa conséquence (la mort) rendaient nécessaire un plan divin de salut pour le rachat de l'humanité déchue – un dessein d'amour, un mystère insondable – afin que le paradis ne soit pas à jamais perdu et que l'homme puisse renaître à la vie divine et devenir citoyen d'un nouveau paradis.


Le grand dessein divin pour l’humanité

Avant tout, il convient de souligner le grand dessein divin pour l’humanité que Jésus-Christ en personne nous révèle dans ce livre par excellence qu’est la Bible : « Je n’ai pas parlé de ma propre initiative : le Père, qui m’a envoyé, m’a ordonné lui-même ce que je dois dire et enseigner. Or, je le sais bien : l’enseignement que m’a confié le Père, c’est la vie éternelle » (Jean 12.49-50, La Bible du Semeur). « Oui, voici ce que veut mon Père : que tous ceux qui voient le Fils et croient en lui aient la vie éternelle et que je les relève de la mort au dernier jour » (Jean 6.40, BFC). Dieu en effet, dans son amour pour les hommes, veut tout simplement les faire participer à sa vie bienheureuse… et éternelle. Une visée ultime de toute-puissance – le plus souvent méconnue ou oubliée des humains – ne se limitant donc pas exclusivement à l'horizon terrestre !


Les conséquences du péché

Ainsi, après avoir préféré écouter le diable plutôt que leur Créateur, le premier couple humain – ingrat – a dû être chassé du paradis terrestre, car il était dès lors impossible que le bien y coexiste avec le mal né de la désobéissance d'Adam et Eve. Nous trouvons ce récit bien connu dans l'Ancien Testament (Genèse 3).

Depuis la chute originelle, hormis que l'homme est devenu mortel (principale conséquence), nous ne pouvons que constater la dégradation progressive de la création tout entière. Il n'est pas nécessaire de nous attarder ici sur toutes les conséquences de ce mauvais choix initial (cataclysmes, violences, guerres, famines, pollutions...), les médias internationaux nous en parlent quotidiennement.

Toutefois, n'accusons pas trop vite Dieu. Au contraire, il doit souffrir aussi en voyant sa création autrefois parfaite courir à sa perte. Avant de suspecter la colère divine, reconnaissons plutôt l'homme comme le principal responsable de ses malheurs. Devant ce processus de destruction – apparemment irréversible dans beaucoup de domaines malgré quelques efforts pour le freiner –, les êtres humains se demandent avec inquiétude combien de temps leur « bonne vieille terre » pourra-t-elle encore tourner, jusqu'à quand devront-ils rester de simples spectateurs impuissants face à toutes ces souffrances et injustices souvent insupportables ?


Le plan du salut de l'homme

Heureusement, Dieu – tel un père compatissant – avait prévu un plan de sauvetage de ses créatures perdues en envoyant son Fils, Jésus-Christ, sur notre terre. Lui qui possédait toute la gloire et puissance auprès de son Père céleste n'a pas hésité – en se faisant homme – à payer la rançon exigée par la loi transgressée. C'est grâce à sa vie sans péché et à sa mort expiatoire sur la croix que nous sommes sauvés. Ainsi, tous ceux et celles qui ressentent le besoin de le prendre comme modèle et de se repentir de leur vie passée peuvent recevoir le pardon divin et la vie éternelle. Quel réconfort de savoir que cette grâce divine (ce don immérité) est offerte à tout le monde et que nous pourrons enfin retrouver le paradis ! C'est ce qu'affirme avec conviction l'apôtre Jean : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3.16). La résurrection de Jésus est le gage de notre propre résurrection, sa victoire sur la mort et le mal est aussi notre victoire si nous l'acceptons comme notre Sauveur et Seigneur. Il suffit simplement de croire en Dieu le Père et à l'œuvre de rédemption de son Fils, Jésus-Christ.


Le Christ reviendra

Cependant, avant que nous puissions jouir de la paix et de la vie éternelle dans le nouveau paradis, le Christ doit revenir : « Il reviendra, mais sa seconde venue n'aura plus rien à faire avec le péché, il apparaîtra comme le Sauveur glorieux à tous ceux qui l'attendent continuellement, pour leur apporter le salut complet et définitif » (Hébreux 9.28, Parole vivante par Alfred Kuen). Jésus lui-même a promis qu'il reviendrait : « Je reviendrai » (Jean 14.3), et il n'a pas manqué de révéler à ses disciples inquiets tous les signes devant précéder son retour sur notre terre. Ces signes prophétiques sont rapportés dans le chapitre 24 de l'évangile de Matthieu (versets 6-33).

De plus, pour rassurer ses disciples, Jésus leur a fait cette promesse : « Il y a beaucoup de place dans la maison de mon Père ; sinon vous aurais-je dit que j'allais vous préparer le lieu où vous serez ? Et après être allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis » (Jean 14. 2-3, BFC). Ces habitations dans la cité sainte sont donc destinées à devenir les demeures éternelles des croyants de tous les temps.

Même si, aujourd'hui, la décrépitude de l'humanité a de quoi faire souffrir les chrétiens, ne désespérons pas pour autant mais accrochons-nous seulement aux promesses divines (2 Pierre 3.13) et aux prophéties dont la plus grande partie s'est déjà réalisée. La Bible nous dit aussi que « le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3.9). Heureusement, l'avènement du Christ – qui sera soudain et inattendu (cf. Matthieu 24.37-44, Luc 21.34-36) – mettra fin à toutes les souffrances et injustices.


La nouvelle création

Le dernier livre de la Bible nous dit effectivement que Dieu – après son jugement universel – créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre : « Puis je vis [c'est l'apôtre Jean qui a reçu cette révélation de Dieu] un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'existait plus... » (Apocalypse 21.1 à 22.5 ; cf. 2 Pierre 3.7-13). Notons que cette promesse avait déjà été faite à Esaïe (chapitre 65 du livre biblique qui porte son nom, verset 17).

Qui plus est, Dieu créera une cité sainte d'une splendeur incomparable, la nouvelle Jérusalem, le tabernacle de Dieu – représentation symbolique d'un lieu idyllique au sein du nouveau paradis – où demeureront les croyants qui lui sont restés fidèles : « Je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une mariée qui s'est faite belle pour son époux. J'entendis une voix forte venant du ciel qui disait : Voici le tabernacle de Dieu parmi les hommes ! » (Apocalypse 21.2-3).

« Cette nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, est préparée par Dieu et pourtant elle prend en compte l'histoire de l'humanité. En effet, alors que le début de la Bible décrit le paradis comme un jardin (Genèse 2.8), ce dernier livre le voit sous les traits d'une ville idéale » (2). Dans ce livre de la Révélation, nous trouvons une description étonnante de la nouvelle Jérusalem. Il nous est difficile d'imaginer la beauté de cette ville construite « en or pur » et « ornée de pierres précieuses de toutes sortes » (Apocalypse 21.18-19).

Quel encouragement surtout pour les croyants de savoir que dans la nouvelle Jérusalem, Dieu « habitera avec eux, [les hommes] et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur » (Apocalypse 21.3-4).

Par contre, nous n'y retrouverons plus le temple puisque l'œuvre de l'intercession par Jésus en notre faveur a cessé et que le péché aura été détruit pour toujours. Mais Dieu lui-même sera la magnificence de la sainte cité. Sa gloire éclairera constamment toute la ville qui ne connaîtra jamais l'obscurité.

Enfin, à ce propos, on peut souligner que le prophète Esaïe, à plusieurs reprises tout au long de son livre, ne manque pas de décrire – dans ses propres termes – la félicité de cette nouvelle création (Esaïe 11.6-9, 35.5-6, 65.17-25).


Sous quelle forme vivrons-nous dans le nouveau paradis ?

Aurons-nous un corps éthéré ou un corps réel ? A cette interrogation, l'apôtre Paul donne un élément de réponse : « Il [le Seigneur Jésus-Christ] transformera notre corps de misère pour le rendre conforme à son corps glorieux par le pouvoir qu'il a de tout soumettre à son autorité » (Philippiens 3.21). Il n'y a donc aucun mystère, à la résurrection des morts, notre corps sera semblable à celui de Jésus-Christ ressuscité (cf. Luc 24.39-43 et 1 Corinthiens 15.35-54), un corps glorieux et immortel qui ne sera plus assujetti à la malédiction du péché.


La perfection initiale enfin retrouvée

Ainsi, le véritable peuple de Dieu retrouvera la perfection initiale du jardin d'Eden dans le paradis recréé au sein de la nouvelle Jérusalem où le péché et le mal n'existeront plus. Ils pourront aussi avoir à nouveau librement accès à l'arbre de vie (Apocalypse 22.2), source de vie éternelle interdite à Adam et Eve après leur désobéissance (Genèse 3.22).

Les heureux citoyens du paradis seront les fidèles de Dieu qui auront accepté le don de Christ, la vie éternelle : « Celui qui vaincra [restera fidèle malgré l'épreuve du mal] héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils » (Apocalypse 21.7). Même les anges du ciel suivent avec inquiétude les événements dramatiques sur notre terre, le « champ de bataille » entre le Bien (Jésus) et le Mal (Satan), en se réjouissant de chaque pécheur repenti : « Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance » ( Luc 15.7).

Ne voulez-vous pas aussi suivre Jésus-Christ et profiter de cette grâce divine inouïe pour être admis sur la nouvelle terre où ne régneront que la paix, la justice, la joie et l'amour et ceci pour l'éternité ? « Remettre ce choix à plus tard revient à décider de ne pas suivre Christ. L’indécision est une décision fatale (3). »

 
Karin Bouchot
 

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1. Blaise Pascal, Oeuvres complètes de Blaise Pascal, Paris : Librairie de L. Hachette, 1858, p. 294.
2. Extrait d'une note de La Bible Expliquée, Société biblique française, 2004, p. 360-NT.
3. Extrait d’une note de la Bible d'étude Vie Nouvelle, Version Segond 21, Genève : Société Biblique de Genève, 2004, p. 221.

 
 
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